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Aujourd’hui, les compétences comportementales, ou « soft skills », sont devenues indispensables pour les salariés, quel que soit leur niveau hiérarchique. Cette réalité contraste fortement avec le passé, où ces compétences étaient plus souvent reconnues aux personnels d’encadrement qu’aux ouvriers/employés. Ces compétences englobent un ensemble de qualités personnelles telles que la communication, le leadership, l’adaptabilité et l’empathie. Ces compétences sont essentielles pour naviguer dans des environnements professionnels complexes et interconnectés. Cependant, il est intéressant de noter qu’autrefois, la possession de telles compétences était rare et souvent limitée aux figures de pouvoir.
Que sont les compétences comportementales ?
Les compétences comportementales sont des attributs personnels qui influencent la façon dont un individu interagit avec les autres ou avec lui-même en fonction des situations. Contrairement aux compétences techniques, qui sont spécifiques à une tâche ou à un domaine, les compétences comportementales sont transférables et applicables dans divers contextes professionnels.
Les savoir-être professionnels sont l’ensemble des manières d’agir et d’interagir dans un contexte professionnel. Ils ne sont pas subjectifs et peuvent être illustrés ou démontrés par des exemples concrets. Ils ont pour but de compléter la description du profil attendu dans les offres d’emploi, de valoriser les candidats via leur profil et leur CV, ainsi que de faciliter les échanges lors des entretiens d’embauche, par exemple. Ces compétences sont valorisées car elles contribuent à un environnement de travail productif et harmonieux.
16 soft skills à développer :
- Capacité d’adaptation : aptitude à s’adapter à des situations variées et à s’ajuster à des organisations, des collectifs de travail, des habitudes et aux valeurs propres à l’entreprise.
- Gestion du stress : capacité à garder le contrôle de soi pour agir efficacement face à des situations irritantes, imprévues ou stressantes.
- Sens de l’organisation : aptitude à planifier, prioriser, anticiper des actions en tenant compte des moyens, des ressources, des objectifs et du planning pour les réaliser.
- Rigueur : disposition à réaliser des tâches en suivant les règles, les procédures, les instructions qui ont été fournies sans réaliser d’erreur, et à transmettre des informations avec exactitudes.
- Travail en équipe : compétence à travailler et à se coordonner avec les autres au sein de l’entreprise, en confiance et en transparence pour atteindre les objectifs fixés.
- Capacité à fédérer : habileté à mobiliser une équipe ou des interlocuteurs pour les entrainer dans la poursuite d’un objectif partagé.
- Leadership : aptitude d’une personne à influencer, motiver et guider d’autres individus ou groupes afin d’atteindre des objectifs communs.
- Force de proposition : capacité à initier, imaginer des propositions nouvelles pour résoudre les problèmes identifiés ou améliorer une situation.
- Curiosité : capacité à aller chercher au-delà de ce qui est donné à voir, à s’ouvrir sur la nouveauté et à investiguer pour comprendre et agir de façon appropriée.
- Sens de la communication : capacité à transmettre clairement des informations, échanger, écouter activement, recevoir des informations et messages et faire preuve d’ouverture d’esprit.
- Persévérance : capacité à maintenir son effort jusqu’à l’achèvement complet d’une tâche quels que soient les imprévus ou les obstacles.
- Autonomie : capacité à prendre en charge son activité sans devoir être encadré de façon continue.
- Capacité de décision : capacité à faire des choix pour agir, à prendre en charge son activité et à rendre compte de manière autonome.
- Prise de recul : capacité à faire preuve d’objectivité, à prendre de la distance pour analyser les faits, les situations et les interactions avant d’agir ou de prendre une décision.
- Réactivité : capacité à réagir rapidement face à des évènements et à des imprévus, en hiérarchisant les actions, en fonction de leur degré d’urgence et/ou d’importance.
- Proactivité : capacité à anticiper les situations et à prendre l’initiative d’agir avant que les événements ne se produisent.
De l’Antiquité…
Je ne résiste pas au plaisir de citer quelques grands noms de l’Histoire :
Alexandre le Grand
Alexandre le Grand est un exemple emblématique de leader possédant des compétences comportementales exceptionnelles pour son époque. Son leadership et son charisme, sa capacité à inspirer ses troupes et son sens de la stratégie militaire ont permis la création d’un empire s’étendant de la Grèce à l’Inde. Sa compétence en communication et sa vision stratégique étaient bien au-delà de ce qui était attendu des dirigeants de son temps.
Périclès
Périclès, homme d’État athénien, était reconnu pour sa capacité oratoire et son leadership démocratique. Il a su naviguer dans les complexités politiques de l’Athènes antique, favorisant la culture et la démocratie. Ses compétences en communication et en gestion des relations interpersonnelles étaient essentielles à son succès.
Cléopâtre
Cléopâtre d’Égypte était réputée pour son intelligence, son charme et sa maîtrise de plusieurs langues. Elle a utilisé ses compétences diplomatiques pour établir des alliances politiques cruciales avec Rome. Sa capacité à influencer et à négocier avec des dirigeants tels que Jules César et Marc Antoine témoigne de compétences comportementales exceptionnelles.
… A là, tout de suite
Dans le passé, les compétences comportementales étaient souvent associées à l’élite dirigeante. La majorité de la population n’avait ni l’accès ni la nécessité de développer ces compétences à un niveau avancé. En revanche, en ce premier quart de siècle, le monde professionnel exige que même les salariés lambda possèdent un ensemble diversifié de compétences comportementales.
Cette évolution peut être attribuée à plusieurs facteurs : la complexité accrue du travail requiert souvent une collaboration interdisciplinaire plus étroite ; la globalisation des échanges, les interactions avec des cultures et des marchés internationaux nécessitent une adaptabilité et une intelligence culturelle diversifiées ; l’essor de la technologie a transformé les modes de communication et de production, exigeant une adaptation constante.
Plus généralement, on peut expliquer ce phénomène en prenant en compte trois évolutions majeures :
- L’accès universel à l’éducation a permis à un plus grand nombre de personnes de développer des compétences comportementales. L’éducation intègre souvent le développement de ces compétences dès le plus jeune âge.
- Les structures hiérarchiques rigides ont été remplacées par des modèles horizontaux et collaboratifs. Chaque membre de l’organisation doit possèder de nombreuses compétences.
- Les entreprises reconnaissent que miser sur les compétences comportementales améliorent l’adaptabilité, l’innovation et la productivité. Elles investissent donc dans le développement de ces compétences chez leurs salariés.
Conclusion
L’évolution des compétences comportementales reflète les transformations sociales, économiques et technologiques de la société. Alors qu’autrefois, la possession de telles compétences était rare et souvent limitée aux dirigeants, elles sont aujourd’hui une exigence pour les salariés. Comprendre cette évolution permet de mieux appréhender les attentes du monde professionnel et souligne l’importance de développer ses compétences comportementales et de ne pas oublier des les mettre en avant lors des entretiens !
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